Vous contactez un chasseur de têtes. Vous avez déjà été déçu par un recruteur, vous lui en avez même voulu de ne pas vous avoir retenu. Vous avez raison, ce n’est jamais agréable. Mieux vaut comprendre comment il travaille, son périmètre de responsabilité et d’autonomie, pour vous préparer à échanger efficacement avec lui. Focus sur le métier de recruteur pour réussir votre recherche d’emploi.
Le recruteur n’est pas un conseiller de carrière
Un recruteur ne vous reçoit pas pour analyser votre CV ou vous suggérer le cheminement de carrière que vous devez choisir. Ce n’est pas son job. En général, il n’a pas le temps de se pencher sur votre devenir professionnel, soit vous correspondez à ce qu’il cherche et vous l’intéressez, soit il va s’arranger pour écourter l’entretien car il a souvent un autre candidat qui l’attend. Sauf exception. Le recruteur n’est pas votre coach de carrière.
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Le recruteur n’est pas un bureau de placement
Il travaille pour un employeur qui le paie et se concentre sur la demande qui lui a été faite. Il n’est en aucune manière un pourvoyeur d’emploi pour vous, sauf… si vous correspondez exactement à ce qu’il cherche pour son mandant. Certes vous pouvez lui envoyer votre CV, mais ne placez pas trop d’espoir dans cette démarche, vous risquez d’être déçu.
Distinguez le recruteur interne du consultant en recrutement
Le recruteur interne est salarié par l’entreprise qu’il représente, le recruteur externe appelé « cabinet de recrutement », « chasseur de têtes », « consultant en recrutement » ou « sourceurs » selon sa façon de travailler et d’être rémunéré, est un indépendant prestataire de services, généraliste ou spécialisé par métier ou secteur d’activité.
Vous êtes plus prêt de l’employeur avec la première catégorie. Pour les autres, dans le pire des cas, il peut vous recevoir sans vous dire l’identité de l’entreprise pour laquelle il fait une recherche.
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Le recruteur est rarement celui qui décide de vous choisir ou pas
Il donne son avis au décideur, en tous cas c’est lui qui est chargé d’apprendre au candidat la bonne ou mauvaise nouvelle. Dans certaines entreprises, selon le management et la délégation pratiquée, il peut avoir le pouvoir de décision, mais s’il ne l’a pas, il en profite pour officiellement attribuer la décision à une personne que vous ne verrez jamais.
Le recruteur ne maîtrise pas le processus de recrutement
Son travail consiste à trouver le bon candidat, à veiller à ce que le processus de sélection se déroule comme il faut, lequel implique souvent l’intervention de plusieurs personnes aux responsabilités différentes. Dans ce cas l’avancement du recrutement est rarement aussi bon et rapide que vous le voudriez, en particulier dans les grandes entreprises.
Dans ce cas, n’en voulez pas au recruteur qu’il soit interne ou externe, il n’y peut rien.
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Vous contactez un chasseur de têtes : comment travailler avec lui
Il n’est pas de votre côté, mais avec l’entreprise qui recrute, si sympathique soit-il. Son but est de présenter le meilleur candidat. Soyez donc professionnel dans vos échanges avec lui, car il est votre contact officiel pour ce recrutement.
Si vous avez des questions, mieux vaut les lui poser, et à lui seul. Cela ne sert à rien de le “squeezer”, sinon de vous pénaliser par une erreur de comportement qui suffira à vous écarter.
Le chasseur se concentre sur les besoins de son client
Ce que vous devez intégrer avant tout, c’est que le cahier des charges confié à un consultant par une entreprise contient souvent des exigences spécifiques sur la formation préférée, le cursus requis, et les compétences idéales à trouver. Le recruteur, malgré sa bonne volonté, peut ne pas réussir à convaincre l’entreprise de la pertinence de votre candidature, surtout si vous ne répondez pas à tous les critères.
Après tout, sa réputation professionnelle et sa rémunération dépendent de votre capacité à répondre au profil idéal que son client lui a demandé.
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Vous contactez un chasseur de têtes : comment travailler avec lui
Travailler avec un recruteur externe est plus simple. Vous avez le même objectif que lui, pourvoir un poste dans l’entreprise. Ce n’est pas une raison pour trop vous confier à lui, soyez honnête sur votre parcours, vos expériences et vos aspirations. Si vous avez des hésitations, ou des questions selon l’avancement du processus, vous pouvez lui demander de vous aider à élaborer une stratégie pour vous présenter sous un meilleur jour.
Après un entretien, lui seul vous tiendra informé de la suite du processus, et des raisons qui le prolongent. Evitez bien sûr de le harceler d’appels, mais gardez le contact. Si vous décrochez un emploi ailleurs, tenez-le informé. Une bonne relation avec lui sera un atout pour la suite de votre carrière.
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