Un engouement pour des entreprises nationales
Après le « french bashing », des secteurs comme l’aéronautique ou l’Automobile attirent de nouveau avec un engouement pour des entreprises nationales comme Air France, le Groupe Renault, DCNS… Dans le même temps, des entités petites d’une grande agilité et à forte culture entrepreneuriale telles Michel et Augustin ou BlaBlaCar rivalisent avec les Grands Groupes internationaux dans les premiers, dans la mesure où travailler dans une PME offre aux nouveaux actifs un travail autonomie et rôle, ce qui donne du sens à leur activité professionnelle.
LVMH, Google et L’Oréal plébiscités par les écoles de Commerce
LMVH fait la course en tête suivi de Google et L’Oréal Group. Chanel suit de près ce trio prestigieux, Apple se contentant pour cette année d’une 5ème position. Dans le TOP10 on trouve notamment Air France, Disneyland Paris, Nestlé, Danone, suivi d’EY et KPMG, Goldman Sachs, The Boston Consulting Group and McKinsey & Company, le Groupe Canal + se retrouvant à la queue de ce peloton de tête après une chute explicable par les changements de managements et de programme.
Airbus Group, Google et Thalès préférés des écoles d’Ingénieurs
Suivent Safran en 4ème place, Dassault Aviation, 5ème, Apple et Microsoft en 6ème et 7ème positions, EDF et Vinci 8ème et 10ème. A l’instar des commerciaux, Air France enregistre une progression et entre dans le Top10, grâce à ses nombreuses campagnes de communication et à sa présence dans les écoles qui marquent positivement les jeunes générations. En fin du TOP 15 on trouve Dassault Systèmes, L’Oréal Group, Ubisoft, PSA Peugeot Citroen et ENGIE.
2 entrées remarquées : Michel et Augustin et Amazon
Michel et Augustin se hisse parmi les grands groupes mondiaux comme BlaBlaCar l’avait réussi en 2016. Petite taille, innovation, et croissance rapide, autant d’atouts attractifs pour les jeunes talents.
Aéronautique et Défense, les chouchous des ingénieurs
Les futurs ingénieurs visent en priorité l’aéronautique et la défense avec Zodiac Aerospace, et DCNS par exemple qui bondit de 15 places dans le classement. L’énergie tout en restant en 3ème position perd de sa côte du fait de la crise comme le montrent les places concédées dans le classement par Total, EDF, Veolia, Areva, Suez , Schlumberger… Dans cette catégorie seul ENGIE s’en sort probablement sous l’effet des actions menée par sa Directrice Générale, Isabelle Kocher, seule femme DG d’un Groupe du CAC40. L’audit, la banque et le Conseil en stratégie qui progressent et séduisent toujours, enregistrent une moins bonne performance, concurrencés par les secteurs dynamiques de l’ingénierie, comme l’aéronautique ou l’industrie, secteurs de prédilection des futurs diplômés.
L’automobile séduit de plus en plus
La reprise économique, les innovations technologiques, la perspective de la voitures autonome, contribuent à attirer les jeunes générations, vers des acteurs comme Le Groupe Renault qui gagne des places tant chez les commerciaux que chez les ingénieurs ; dans ce secteur tous les acteurs connaissent une nette progression tels PSA Peugeot Citroën, Daimler/Mercedes Benz, comme l’explique Tristan Lormeau, DRH France du Groupe Renault : « Avec 3,2 millions de véhicules vendus en 2016, Renault est le premier Groupe automobile français dans le monde. Pionnier dans la mobilité électrique, le Groupe est au coeur des transformations technologiques de l’industrie automobile, avec le véhicule connecté et le véhicule autonome. Après 3 000 recrutements effectués en deux ans, le Groupe Renault accueillera 1 800 nouveaux collaborateurs en France en 2017. Les résultats de l’enquête reflètent la motivation croissante des jeunes pour prendre part à la transformation technologique et sociétale incarnée par l’automobile. Je salue l’engagement des salariés des différents métiers de Renault, qui sont fiers de recruter et d’intégrer ces jeunes pour construire un projet industriel durable en France.»
Les Biens de Grande Consommation ont moins la côte
A part Nestlé, Michel et Augustin et AB InBev, les entreprises de ce secteur perdent de leur attrait, c’est le cas d’Unilever, Procter & Gamble, Pepsico et Mondelez International, Coca-Cola… des marques pourtant prestigieuses et traditionnellement attirantes pour les jeunes diplômés, cette évolution s’expliquant selon Aurélie Robertet, Directrice Universum France & Benelux par le fait qu’ils considèrent les « biens de grande consommation » comme un « secteur refuge » dans les périodes de crise, et préfèrent quand la situation économique s’améliore se tourner vers les secteurs plus séduisants comme l’automobile ou les nouvelles technologies.
L’international attire moins les étudiants en 2017
Leur optimisme quant à leur avenir professionnel en France se développe, avec une attirance pour les entreprises nationales et un intérêt moindre pour l’international, le critère « opportunités de carrière à l’international » perdant 2 places dans leurs priorités. Ainsi toutes les banques françaises progressent dans le classement Business alors que les internationales d’une manière générale régressent comme Deutsche Bank ou Morgan Stanley…. On constate cette tendance aussi dans l’automobile et l’aéronautique pour les ingénieurs, ce qui peut s’expliquer par le nombre de cadres recrutés en France en 2016 (+12%) selon l’APEC qui pronostique une croissance plus marquée encore en 2017. Aurélie Robertet, Directrice Universum France & Benelux explique cette baisse de l’international des « entreprises françaises qui se portent de mieux en mieux économiquement… » et « certains événements géopolitiques récents tels que l’élection de Donald Trump ou encore le Brexit affectent l’attractivité des Etats-Unis et du Royaume-Uni, et de l’international en général ».
Un premier emploi pour trouver du sens
C’est le critère essentiel selon lequel les étudiants se positionnent, ils ne cherchent pas en priorité un emploi pour obligatoirement travailler dans une entreprise à la culture éthique, mais plutôt pour rejoindre une organisation dont la culture et les valeurs les mobilisent. Ainsi l’objectif « Etre dédié à une cause » mobilise quasiment 1/3 des futurs commerciaux et 40% des futurs ingénieurs pour lesquels cet objectif arrive malgré tout en 2ème position, derrière l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Les étudiants s’avèrent sensibles à l’environnement de travail, à l’éthique et à l’égalité hommes-femmes, aux conditions de travail flexibles ou à la possibilité d’intégrer des activités personnelles dans leur semaine de travail. Ces tendances sont cohérentes avec l’apparition dans les classements de PME à culture axée agilité et bien-être comme Michel et Augustin, Criteo, BlaBlaCar, Ubisoft ou Decathlon, comme l’illustre bien Sophie Robin-Rémusat, DRH de Michel et Augustin en affirmant « Notre tribu est un peu particulière. On y réfléchit à cerveaux ouverts. On préfère faire que faire faire. On cultive les idées et l’agilité pour pouvoir les développer rapidement. On se donne la possibilité de commettre des erreurs mais on réagit assez vite pour ne pas faire deux fois les mêmes. Tout reste à construire dans cette folle aventure. Nous aspirons par exemple à devenir la seule entreprise agro-alimentaire avec 100% de trublions titulaires du CAP Pâtissier »
*Universum, cabinet international d’étude et de conseil, spécialisé dans la Marque Employeur, aide les employeurs à exceller dans le recrutement et la rétention des talents. Universum interroge chaque année plus d’un million d’étudiants, jeunes actifs et expérimentés sur leur perception des employeurs et leurs objectifs de carrière, à travers 2300 écoles et universités dans 60 pays.
**41 329 répondants issus des écoles cibles entre octobre 2016 et février 2017, d’un âge moyen 22,4 ans, avec 54% d’hommes et 46% de femmes.