Muriel Pénicaud, ancienne DRH, nommée ministre du Travail dans le gouvernement Édouard Philippe est d’une manière générale bien accueillie en particulier par les partenaires sociaux qui voient en elle une partenaire crédible et compétente. Focus sur le cursus d’une professionnelle des RH qui réussit aussi bien dans le public que le prive, et doit piloter la réforme du code du travail voulu par Emmanuel Macron.
Une carrière dans le privé
Avec une licence en histoire, une maîtrise ès sciences de l’éducation, un DEA en psychologie clinique, et un diplôme de l’Executive Program de l’Institut européen d’administration des affaires, elle se lance dans une longue et intense carrière. Muriel Pénicaud a participé à de nombreux comités exécutifs de grands groupes internationaux, notamment comme directrice générale adjointe du groupe Dassault Systèmes, en charge de l’organisation, des ressources humaines et du développement durable, directrice générale des ressources humaines du Groupe Danone, avec la responsabilité de l’innovation sociétale.
Avant d’arriver à ces responsabilités le Groupe Danone lui a confié diverses missions au niveau mondial.
En plus de ces fonctions on la retrouve active au seun de conseil d’administration comme celui de la SNCF, d’Aéroports de Paris, du groupe Orange, de l’établissement public Paris-Saclay, tout en cofondant l’événement EVE pour le développement du leadership des femmes.
Une carrière dans le public
Sa carrière dans le public est aussi riche que celle menée dans le monde des entreprises. Elle commence en 1974 comme administratrice territoriale au sein du ministère du Travail dont elle vient de prendre la tête. Elle assume par la suite les fonctions de responsable de la formation du personnel territorial (CNFPT), directrice du CLEJ (Centre lorrain pour l’enfance et la jeunesse), directrice de la Mission locale pour l’insertion des jeunes de Metz, puis membre du cabinet du ministre, conseiller pour la formation auprès de la ministre Martine Aubry en 1991.
Elle préside ensuite l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle de 2006 à 2009, nommée par Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Emploi, présidente de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle fait partie du Haut conseil du dialogue social et chargée de cours à l’ENA sur la formation professionnelle.
Soucieuse de de la santé psychologique au travail elle a coécrit en 2010 avec Henri Lachmann « Bien-être et efficacité au travail – 10 propositions pour améliorer la santé psychologique au travail ». Cette boulimique du travail dont elle devient au fil des années une experte préside en 2014 le Conseil national Éducation économie (CNEE), le conseil d’administration d’AgroParisTech (Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement), devient vice-présidente du conseil de gouvernance de l’École de droit et management des affaires de Paris II Panthéon Assas-Sorbonne Universités ; en 2014 elle devient ambassadrice déléguée aux investissements internationaux, puis directrice générale de Business France, agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française.
Une ministre qui a la cote auprès des syndicalistes
La CFDT comme Force ont salué sa nomination comme ministre du Travail, car ils connaissent bien ses qualités de dialogue social. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a précisé sur BFMTV qu’il l’appréciait pour sa philosophie de vouloir concilier le développement économique avec de la justice sociale, sa détermination en faveur du dialogue social. Jean-Claude Mailly au nom de FO lui ts’est exprimé comme un recruteur en expliquant sur France 2 qu’elle avait « le bon profil ».