Laurene Powell Jobs, la veuve de Steve Jobs, fondateur de Apple, a hérité à sa mort en 2011 d’une immense fortune. Loin de jouer les héritières comblées, elle agit en femme d’affaires et entreprend encore pour défendre des causes axées sur l’éducation, la réforme de l’immigration et les questions environnementales. Portrait de la 5ème femme la plus riche du monde.
« Solide, zen, cultivée et indépendante »
Ainsi dépeint le biographe Walter Isaacson, Laurene Powell Jobs qui a commencé sa carrière en lançant une entreprise de plats cuisinés bio et se retrouve aujourd’hui 5ème femme la plus riche du monde.
Et cela fait plus de vingt ans, bien avant le décès de son époux, qu’elle lutte en faveur des causes qui lui tiennent à cœur. Proche d’Hillary Clinton et donatrice de longue date du parti démocrate, sensible au sort des immigrés, elle est en 2010 conseillère pour les questions communautaires de la Maison-Blanche, sous la présidence Obama. Aujourd’hui elle défend la cause des « dreamers », ces jeunes sans-papiers auparavant protégés par décret, qui peuvent être expulsés à la suite des dispositions prises par Donald Trump.
Femme de plusieurs fronts, elle dénonce la responsabilité des États-Unis vis-à-vis du réchauffement climatique. « Ça serait une erreur diplomatique colossale de nous retirer de l’accord de Paris », exprime-t-elle. En total désaccord avec les idées du nouveau Président, elle a récemment financé un spot de communication pour promouvoir une immigration moins restrictive, à l’inverse des initiatives de Trump.
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« Les pieds sur terre et une touche de folie » la femme parfaite pour Jobs
Walter Isaacson, auteur de la première biographie de Jobs sortie juste après son décès en 2011, dresse le portrait dithyrambique de Laurene Powell Jobs : « elle avait le profil de l’épouse idéale pour Jobs : assez solide pour lui tenir tête, mais suffisamment zen pour prendre du recul, cultivée et indépendante, mais prête à faire des concessions, les pieds sur terre, mais avec une touche de folie (…). De la ruse pour le manipuler, mais assez de sérénité pour lui faire confiance (…). »
Un caractère bien trempé qui lui vient tout droit du New Jersey. où elle naît en 1963, dans une famille modeste. Son esprit brillant couplé à une grande force de travail lui permet d’entrer dans les meilleures universités du pays, la University of Pennsylvania et la Stanford Business School.
À l’issue de ses études, elle travaille deux années chez Goldman Sachs en tant qu’analyste boursière, et monte également une entreprise de plats cuisinés bio, qu’elle revendra assez rapidement une fois sur les rails. Entrepreneure dans l’âme, elle ne pouvait qu’être séduite par Steve Jobs quelques années plus tard !
Le coup de foudre au cours d’une conférence
Elle le rencontre en 1989, alors qu’elle est âgée de 26 ans, lors d’une conférence donnée par Steve Jobs à la Stanford Business School. Lui à 34 ans vient tout juste de quitter la mère de sa fille, et se contente de diriger l’entreprise NeXT après avoir été éjecté de la direction d’Apple (il y reviendra plus tard).
Des dires de Steve Jobs, le coup de foudre fut instantané, au point de demander sa main dès l’année suivante. De leur mariage célébré dans un solarium du parc national de Yosemite, naissent 3 enfants Reed, Erin et Eve. À la mort de Steve en 2011, Laurene Powell Jobs hérite de sa fortune colossale, siège à « The Walt Disney Company », dont elle détient 130 millions d’actions pour une valeur de près de 11 milliards de dollars.
En 2012, elle est classée dans le top 100 des personnalités les plus riches du monde par le magazine Forbes, et avec une fortune personnelle estimée à 20.7 milliards de dollars cette année, elle occupe la 5ème place des femmes les plus riches du monde.
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Actions et transactions financières et engagées depuis plus de 20 ans
Engagée depuis plus de 20 ans, elle développe depuis 2004 la fondation philanthropique Emerson Collective qui prend des participations, voire de rachète des entreprises ou des organisations en rapport avec les causes qu’elle soutient.
Emerson Collective rachèyr le média The Atlantic pour lui permettre de « continuer à accomplir sa mission critique à ce moment critique », investit dans la création d’écoles alternatives, une société de production de films engagés à Hollywood, favorise la distribution de bourses pour les écoliers défavorisés de Chicago, finance la plateforme Axios pour lutter contre les fake news, les médias en ligne ProPublica et Mother Jones et fait un don au site OpenGov qui œuvre pour la transparence des comptes publics.
Sans oublier la participation de Disney. En effet Steve Jobs a reçu des actions de Disney quand la compagnie a racheté Pixar qu’il avait créée en partant de Apple, pour 7,4 milliards de dollars, faisant de lui un gros actionnaire de Disney. A son décès, cette participation a été transférée à la Fondation Emerson Collective. Laurene Powell Jobs vient de céder cette année 50 % de ses actions Disney, restant toujours actionnaire à hauteur de 4% du premier groupe de divertissement au monde.
Pourquoi les stars nous fascinent ?
Du tapis rouge des Oscars aux tabloïds qui tapissent les caisses des supermarchés, l’obsession des célébrités est partout. Même le cinéphile le plus occasionnel peut se retrouver à feuilleter un diaporama de la mode des Oscars après le grand événement. Alors pourquoi faire une fixation sur les célébrités ?
Dans la plupart des cas, c’est tout à fait naturel. Les humains sont des créatures sociales, disent les psychologues, et nous avons évolué – et nous vivons toujours – dans un environnement où il fallait prêter attention aux personnes au sommet. La fascination pour les célébrités est peut-être une conséquence de cette tendance, nourrie par les médias et la technologie.
“Dans notre société, les célébrités agissent comme une drogue”, a déclaré James Houran, psychologue au sein de la société de conseil HVS Executive Search, qui a contribué à la création du premier questionnaire destiné à mesurer le culte des célébrités. “Elles sont partout autour de nous. Ils sont une solution facile”.
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