Polytechnique et l’École nationale supérieure des Télécommunications
Patrick Drahi, entre en 1983 à l’École polytechnique, puis à l’École nationale supérieure des Télécommunications. Il fait fortune grâce à la technique du LBO, s’endette et rachète des entreprises, qu’il restructure pour optimiser les profits et rembourse les emprunts avec leur propre trésorerie. Dès 2003, il mise tout sur le secteur du câble et détient vite 99 % des réseaux câblés de France. Au début de sa vie professionnelle, Patrick Drahi entre chez Philips pour les récepteurs satellitaires et le suédois Kinnevik, mais ressent rapidement les ambitions d’un entrepreneur.
Homme d’affaires et créateur
Il fonde en 1993 un cabinet de conseil et se lance dans le câble en France, crée un câblo-opérateur Sud Câble Services racheté par InterComm. En 1995, il crée son second câblo-opérateur, Mediaréseaux, et raccorde Marne-la-Vallée au câble. Premier câblo-opérateur de France à posséder ses propres réseaux. Consultant InterComm il prend la responsabilité des activités de l’Europe occidentale et méridionale d’UPC en 1999 et s’installe à Cologny en Suisse. Durant sa carrière chez UPC, il rachète les câblo-opérateurs français RCF, Time Warner Cable, Rhône Vision câble, Videopole et InterComm France, obtient des fréquences de l’État, fonde avec NRJ et Wendel, un nouvel opérateur Fortel. En 2001 il crée son propre fonds d’investissement Altice, et commence la conquête du câble français.
99 % du câble français
Pour atteindre ce résultat, il procède à de nombreux rachats : la compagnie alsacienne Est Vidéocommunication, Numericable, Noos, France Télécom Câble, TDF Câble et UPC France avec les fonds d’investissement Cinven et Carlyle. Il cède Noos critiqué par la clientèle et garde Numericable, 99,6 % des réseaux câblés de France, rachète Completel, Martinique TV Câble, World Satellite Guadeloupe et Valvision, 1er opérateur alternatif des Dom Tom, Outremer Télécom, met en bourse Numericable, et poursuit ses rachats : l’opérateur réunionnais Mobius, le câblo-opérateur de République dominicaine Tricom, la filiale locale d’Orange, son fonds d’investissement Altice entre en bourse. Il en possède 40 % en janvier 2014. Il investit aussi au Portugal, au Benelux, en Afrique de l’Est et en Israël, rachète en partie l’opérateur israélien Hot, l’opérateur mobile israélien Mirs, qu’il fusionne à Hot.
Vainqueur de Bouygues
Début 2014, Vivendi met en vente SFR. Deux repreneurs : Bouygues et Altice. Malgré les avertissements du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, sur la situation fiscale de Patrick Drahi, Vivendi négocie en exclusivité avec lui. Selon SFR « 450 millions d’euros et 5 000 destructions d’emplois en moins » les séparent.
Altice : le fonds de Drahi
Propriétaire de Next Limited Partnership, basée à Guernesey, majoritaire d’Altice, principal actionnaire de Numericable et de l’opérateur israelien Hot, son fonds possède 30 % de Numericale cotée à l’Euronext, avec des actionnaires comme Carlyle, Cinven. Numericable est un opérateur de télécommunications – produits Télévision par câble, internet, téléphonie, téléphonie mobile, ADSL – 2 000 collaborateurs avec un CA de 1,3 milliard d’euros en 2013 et un résultat de 65 millions d’euros.Pour trouver un emploi chez Numéricable
SFR est un opérateur de télécommunications – Internet, téléphonie mobile, téléphonie fixe, télévision IP – avec 7500 collaborateurs, un CA de 10,2 milliards d’euros et un résultat de 1,8 milliard d’euros. Pour trouver un emploi chez SFR Completel, opérateur de télécommunications – BtoB pour les entreprises, le secteur public, services de téléphonie, internet, hébergement – informatique en nuage, 761 collaborateurs et un CA de 507 millions d’euros. Pour trouver un emploi chez Completel.