Comment êtes-vous devenu DRH ?
Posez cette question à des DRH américains, ou encore demandez-leur ” Qu’est-ce qui inspire votre politique des ressources humaines ?” La réponse le plus souvent surprend. « Le client » Le DRH d’IBM auparavant directeur marketing wordwilde explique « Qui mieux que le directeur marketing d’une entreprise connait les besoins de ses clients, donc les produits à fabriquer et pour ce faire les hommes qu’il faut recruter, former, fidéliser… ? Qu’est-ce qui inspire ma politique de ressources humaines ? La réponse était logique « le client ». Les DRH français sont le plus souvent étonnés, voire intrigués. Pourtant le management des ressources humaines à l’ancienne est mort, mais la fonction DRH n’a pas fait sa révolution partout dans notre pays. Le “client” a un rival redoutable avec les partenaires sociaux ou encore les actionnaires quand ils n’acceptent pas encore le DRH au comité de Direction.
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Un homme orchestre animant des techniciens RH ?
Le poste est tellement multiforme, épouse beaucoup de situations, de défis et de problématiques, se situer dans tellement de contextes et de configurations. Aucun DRH ne fait le même travail. Ce qui est certain, c’est que tout le monde compte sur lui : les managers sollicitent ses conseils, les jeunes cadres hésitants ou déstabilisés devant une situation compliquée attendent de lui un mentorat particulier, les partenaires sociaux comptent sur lui comme interlocuteur social.
Quelle formation y prépare le mieux ? Répondre à cette question c’est d’abord se demander quelles facultés faut-il développer pour faire ce métier en bon professionnel ? La capacité à « dire le droit », incontournable dans un environnement hyper règlementé est importante mais non suffisante, cette partie pouvant en partie être “outsourcée” à un SOS juridique ou un cabinet d’avocats. Comprendre la psychologie des interlocuteurs s’impose et peut moins facilement se sous traiter. Recruter, conseiller ou négocier exige un minimum d’empathie et de savoir-faire pour comprendre la situation et déchiffrer une problématique. Une expérience de manager l’aidera à pensera sa mission comme celle d’un soutien aux opérationnels. Une formation structurante comme base + une formation en sciences humaines + une formation pratique en psychologie ou sociologie + une expérience opérationnelle, autant d’atout requis pour réussir la synthèse des savoirs et des savoir faire spécialisés. L’homme orchestre qui fait la synthèse des exigences d’une stratégie d’entreprise avec les aspirations des hommes dans un cadre réglementé.
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Le DRH, un pro à géométrie variable
Le métier de DRH évolue en matière de profils. Les professionnels occupant ce type de postes viennent d’horizons plus variés et de formations moins classiques, telles que celles des écoles de commerce ou d’écoles d’ingénieurs.
Combien y a-t-il de DRH en France qui viennent du marketing vente ou de la production ?
Comment se préparer à cette fonction tant elle change vite, tant elle n’existe pas dans la forme qu’elle aura quand il prendra ses fonctions ?
Que sera l’entreprise dans l’avenir à la vitesse d’internet ?
Réseaux sociaux, ERP, e-learning, télétravail, outsourcing, cloud computing… bousculent les enjeux managériaux. Tout le monde a accès à l’information en temps réel, le management devient fluide, de l’huile dans le moteur, les procédures et les actionnaires à géométrie variable, et le cadre de plus en plus autonome s’il s’approprie son poste et lui trouve du sens.
Le DRH est mort dans sa forme habituelle. Les 20 ans d’il y a 20 ans sont devenus 2 ans à l’heure de Google. La génération« Y » et maintenant la « Z » influent également sur son métier, il lui faut manager une population plus connectée et soucieuse de son bien-être au sein de l’entreprise. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) deviennent des outils à sa disposition pour recruter – les réseaux sociaux – et mieux communiquer et favoriser l’adhésion des salariés. Qui peut décrire la feuille de route du DRH des mois qui arrivent ? Quelle formation, quelles expérience doit-t-il avoir pour réussir ?
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Le nouveau DRH est arrivé
En tous cas exigé, recherché, recruté.. une femme ou homme en phase avec son temps, empathique à souhait avec les hommes, stratège des métiers et des produits, branché sur l’actualité et gardien des valeurs et de la culture, en fait c’est u pilote casse-cou sur un marché du travail bousculé par les nouvelles technologies, l’insuffisance de compétences critiques, l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la restructuration des sociétés et la mise en place de plans sociaux, la guerre des talents, la conduite du changement, la diversité et le le développement durable, le dialogue social et récemment l’entrée en vigueur du compte de pénibilité et du Compte personnel de formation CPF… Ouf !
Les enjeux stratégiques exigent une grande capacité du DRH à s’adapter aux transformations, à les accompagner voire à les piloter. Cela passe par une culture économique renforcée pour ne pas être un simple business partner, une approche du management du risque et de l’évolution des métiers, un travail avec son écosystème, un pilotage de la révolution numérique. Au niveau des hommes il devient le premier moteur de la transformation numérique de l’entreprise. La digitalisation qui en redessine les frontières impose un pilotage des compétences des collaborateurs et de partenaires, ou prestataires. La datafication des RH s’annonce pour optimiser le recrutement, le vivier des talents, et réduire le turnover. Ajoutez à cela un environnement juridique changeant, les défis et les transformations de longue haleine attendent le DRH qui doit à la fois donner du sens au travail du dernier salarié entré et être force de proposition auprès de la direction générale confrontée aux mutations de l’entreprise.
Certains prétendent que le bon DRH est biodégradable, s’il réussit il rend les managers autonomes dans la gestion de leurs ressources humaines. Le monde idéal de l’entreprise serait-il sans DRH ?
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