Dans votre vie professionnelle, vous devez être prêt autant à répondre à des questions qu’à en poser. Si vous hésitez, vos interlocuteurs penseront souvent que vous n’êtes pas très coopératif, ignorez la réponse, manquez de confiance, ou au pire votre non-réponse sera considérée comme une forme d’arrogance. Repères pour ne pas être pris au dépourvu.
Choisissez bien vos mots
Vous devez choisir les mots qui frappent par leur précision et leur clarté. Écoutez bien la question, ce qu’elle contient et cache souvent. Gardez votre sérénité, une voix bien posée, et le visage le plus détendu possible. Prenez l’habitude de répondre aux questions simplement, de façon concise, avec véracité, en ciblant votre communication sur l’auditoire. Pas de mots en trop, mais des mots justes.
Et structurez bien votre réponse en utilisant des phrases complètes, un début et une fin, contenant à chaque fois une seule idée forte ou un concept dominant. Lecture recommandée :La puissance des mots pour bien manager vos collaborateurs
Rodez bien vos réponses
Sur les sujets importants ou complexes liés à votre métier ou à votre sujet de prédilection, vous pouvez anticiper les questions difficiles ou délicates qui peuvent vous être posées. Avant de vous trouver sur la sellette, entraînez-vous à répondre le plus spontanément, réfléchissez-bien à la pertinence de vos propos, à ce que vous devriez ou pourriez répliquer de mieux. Répétez mentalement ces réponses, et en fonction de l’importance, enregistrez-vous et écoutez-vous pour mesurer leur impact sur l’auditoire et la manière dont il pourrait réagir. Apportez à ce moment-là les corrections ou ajouts pour obtenir plus facilement la réaction que vous voulez.
Testez vos réponses et leur effet
La connotation – tous les sens seconds ou implicites d’un mot – donne du sens à un mot en fonction du contexte, de la langue, des références culturelles… Inspirez-vous des instructions données aux pilotes de ligne, formés à sélectionner les mots qui minimisent l’anxiété des voyageurs. Ils utilisent par exemple « La nouvelle heure d’arrivée est … » plutôt que le mot « fin de votre voyage ». Ou encore le mot « porte » sera préféré à « terminal » et « destination » vaut mieux que
« destination finale ». Attention à la connotation des mots que vous utilisez, un mot a un sens induit par une valeur culturelle ou morale. Par exemple, le blanc est associé à la mort pour une personne de culture africaine, alors que c’est le noir pour un européen.
Choisissez des mots descriptifs
Les mots descriptifs ont leur propre langage corporel. Ce sera plus percutant d’affirmer « Nous travaillons en harmonie » plutôt que « Nous travaillons bien ensemble ». Si vous ne connaissez pas la réponse, mieux vaut annoncer tout de go que vous n’allez pas répondre à cette question. Cela ne sert à rien de feindre que vous savez et allez répondre ultérieurement, vous risquez de tromper un espoir et décevoir en fin de compte.
Dans tous les cas où vous vous trouvez dépourvu, déstabilisé par une question, désorganisé dans l’élaboration d’une réponse, préférez la réponse « Je ne sais pas, je vais me renseigner », qui coupe court à toute autre question sur le sujet et rassure l’auditoire par votre engagement. A lire aussi : Comment captiver et faire participer votre public en réunion
Répondez par « Oui » ou par « Non »
« Oui » et « Non » sont des réponses acceptables à presque toutes les questions, elles évitent les éventuelles critiques suscitées par une réponse longue à venir. Vous pouvez ne pas répondre si vous ne savez pas le faire – tout comme ils ne sont pas obligés de répondre à la vôtre -, mais cela risque de freiner voire d’arrêter le cours de votre échange. « Je vais sauter cette question » est une réponse qui marche parfois, c’est plus simple que d’utiliser l’art de ne pas répondre des hommes politiques stigmatisé par l’ancien conseiller de la Maison Blanche, George Stephanopoulos, qui déclare : « La règle fondamentale est d’inclure ce que vous voulez dire dans la réponse, peu importe la question posée. »
Si on continue à vous poser la même question, c’est que vous n’avez pas bien répondu. Finir votre réponse en demandant à votre interlocuteur si vous avez répondu à sa question vous permet de bien circonscrire le sujet et éventuellement de compléter votre réponse. Vous devez veiller à ce que votre échange ne se transforme pas en interview.
Faites attention aux questions, aux réponses que l’on fait aux vôtres, vous devez comprendre les intérêts et priorités de votre public pour personnaliser et affûter au mieux vos réponses. Faites si besoin un retour en arrière sur la question que vous avez laissée en suspens. La phrase « Un point que je n’ai peut-être pas bien expliqué… » montre que vous écoutez, vous rappelez de la question et assumez la responsabilité de répondre à ce qui vous a été demandé. Lecture recommandée : Le secret de votre style de communication