La startup se féminise
lentement, mais sûrement
Pharmacie en ligne, plateforme de mode, services sans contact pour mobiles : le secteur du numérique s’ouvre aux femmes avec un ticket d’investissement moyen égal à 2.5 millions d’euros (contre 3.6 millions d’euros pour les hommes). Alors oui, les femmes créatrices de startups du numérique ne représentent que 15 % des levées de fonds françaises, mais ce chiffre est en hausse de 250 % par rapport à l’an passé (pour un marché global en augmentation de 135 %). « La progression est lente, mais, dans les détails, il y a de quoi être optimiste », souligne la capital-risqueur de Venture Capital Audrey Soussan dans une interview pour Le Figaro tech&web.
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450 réseaux féminins en France
Le club « Girls in Tech » qui accueille les professionnelles du numérique n’est qu’une goutte d’eau parmi tous les réseaux féminins qui fleurissent un peu partout. La France en compterait aujourd’hui près de 450, spécialement dédiés aux femmes, dans des domaines allant de l’entrepreneuriat au regroupement des cadres ou encore des réseaux internes aux grandes entreprises (Air Liquide, Areva, Orange…). Leadership, gagner en confiance, oser chercher une promotion ou des financements pour son entreprise, sont des thématiques récurrentes qui font du bien aux femmes en plein épanouissement professionnel, car les freins sont encore nombreux.
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Lutter contre les stéréotypes
“Les femmes diplômées se verraient confrontées au plafond de verre à partir de l’âge de 35 ans”, explique Emmanuelle Gagliardi, coauteure du guide “Réseau au féminin – Guide pratique pour booster sa carrière” (aux éditions Eyrolles) et cofondatrice de l’agence Connecting Women qui travaille pour la mixité dans les entreprises. “Elles voient les hommes décrocher des promotions auxquelles elles auraient pu prétendre”. Il s’agit donc de lutter contre la peur du pouvoir, mais aussi de déconstruire les stéréotypes de la nouvelle génération, qui aurait peur de se faire « traitée de féministe » – et Emmanuelle Gagliardi d’ajouter “Les femmes se retrouvent déjà en situation de minorité et ne veulent pas en plus être étiquetées.”
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La femme entrepreneur est pourtant comme vous et moi
Les freins avant tout psychologiques n’ont pas lieu d’être. Une étude de 2014, réalisée par Réseau Entreprendre, Grenoble École de Management et Fédération Pionnières, révèle que 80 % des femmes entrepreneures ont « le goût du risque », contre seulement 77 % de leurs homologues masculins. Par ailleurs, la femme dirigeante type serait diplômée de l’enseignement supérieur (dont 72 % auraient un niveau Bac+5), elle aurait en moyenne 40 ans, deux enfants à charge et serait en couple (pour 80 % d’entre elles) … Les femmes chefs d’entreprises ne sont donc pas des psychorigides en puissance telle Anna Wintour (rédactrice en chef de Vogue USA), mais bel et bien des femmes comme vous et moi.
Startup ou petite PME, dans le web ou dans un secteur plus traditionnel, 44 % des entreprises françaises sont créées par des femmes. Pourquoi pas vous ?
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